Les rencontres de Marianne

samedi 1 janvier 2022


2013 est pour Marianne une année de voyages…

Sur ces pages, quelques uns de ses coups de cœurs, ses rencontres et ses découvertes…

mercredi 25 mars 2015


Raphaële Duchange

Artiste Plasticienne


Soleil Noir 2011
technique mixte 200x227

Carte
blanche à l'Artothèque l'Inventaire, à Roubaix, du 29 mars au 19
avril 2015


L'exposition, « Les marionnettes chantent plus vite que le train », présente 11
grandes toiles qui donnent à voir un cheminement artistique sur
plusieurs années.

Composé de matières multiples : voile, miroirs, aluminium, couverture de survie, latex, cire où silicone... ce travail interpelle celui qui
regarde. Il nous trouble, nous entraîne dans un voyage entre joie et stupéfaction.

De délicieuses glissades dans la couleur sont soudain interrompues par
un voile qui s'est posé là où on ne l'attendait pas, comme un accident, une surprise !

Un magnifique travail, riche de liberté, d'audace et de puissance créatrice.

Merci
a l'Inventaire, Artothèque du Nord - Pas-de-Calais, qui m'a permis
de connaître cette plasticienne,  
grâce à l'exposition qui a eu
lieu du 20 mars au 19 avril 2015 dans le Salon rouge de la Condition
Publique à Roubaix.








lundi 23 mars 2015

Aloïse Corbaz



Photo réalisée par Alfred Bader
devant l'un de ses dessins, à l'hopital de Cery, en juin 1948

Artiste suisse, figure emblématique de l'art brut. Elle naît à Lausanne en 1886.
Elle sera internée de 1918 à 1964, date de son décès, à Gimel-sur Morges, en Suisse.

Elle a 11 ans quand sa mère meurt. Son père, Louis-François Corbaz, est employé des postes. C'est Marguerite, l'aînée des filles qui prendra la gouvernance de la famille.
Après avoir terminé ses études secondaires Aloïse exerce la profession de couturière, mais rêve de devenir cantatrice. Elle vit une relation amoureuse brève et brûlante avec un prêtre défroqué français, étudiant à la faculté de théologie de Lausanne. Sa Sœur l'obligera à mettre un terme à cette relation passionnelle. Elle sera envoyée en Allemagne en tant que gouvernante chez le chapelain de l'empereur Guillaume II, qui l'engage pour s'occuper de ses 3 filles. Les fastes impériaux peuplent son quotidien. Elle aperçoit Guillaume II lors d'un défilé, sur qui elle transfère un amour qu'elle sait impossible ; elle a tout juste 27 ans.


La Première Guerre mondiale l'oblige à revenir en Suisse, dans sa famille.

Son état de santé se détériore, les premiers troubles psychiques importants se font ressentir. Aloïse vivra à l’hôpital, pendant 10 ans, dans le mutisme, l’isolement ou l'agressivité.

Jusqu'en 1936, elle travaille en cachette, utilisant des petits morceaux de papier d'emballage cousus entre eux avec du fil. Des enveloppes, des morceaux de cartons, des revers de calendriers. Elle se sert de mine de plomb, de crayon de couleurs, de craie grasse, d' encre, mais aussi de suc de pétales, de feuilles écrasées et de pâte dentifrice.

Jacqueline Porret-Forrel, médecin généraliste, se lie d'amitié avec elle, gagne sa confiance, et déchiffrera son œuvre avec une grande précision.

Aloïse nomme la période d'avant son internement : Le monde naturel ancien d'autrefois.

Cet univers est peuplé de princes, de princesses et d'héroïnes historiques. Elle exprime sa passion pour le théâtre et l'opéra ; et développe le thème du couple amoureux.

Petit à petit sa pratique du dessin engendre une amélioration de son état de santé.

Jean Dubuffet dira d’elle : -« Elle n’était pas du tout folle (…) Elle s’était guérie elle-même par un procédé qui consiste à cesser de combattre le mal et entreprendre, tout au contraire, de le cultiver, de s’en servir, de s’en émerveiller, d’en faire une raison de vivre passionnante…. »

En 1951 Aloïse remet un dessin, à Jacqueline Porret- Forret ,qu’elle a nommé: Le Cloisonné de Théâtre. Il est réalisé sur un rouleau de papier de 14 mètres de long sur 1 mètre de large. Dans cet immense dessin, elle invente une histoire proche de la sienne. On y retrouve des grandes figures de l’histoire européenne. Elle fait également référence aux arts et aux artistes. En 1948, les dessins d’Aloïse sont présentés par Jean Dubuffet au foyer d’Art Brut à Paris, et en 1963 elle sera l’invitée d’honneur d’une grande exposition d’Art Brut à Berne.

C’est cette même année que le Canton de Vaud propose qu’une ergothérapeute la dirige dans sa production artistique. Elle se sentira alors dépossédée de son pouvoir créateur.

Elle meurt à 78 ans, le 5 avril 1964, après avoir réalisé une dernière série de dessins.



Merci au musée Le LAM à Villeneuve d’Ascq, pour cette très belle exposition : ALOÏSE CORBAZ en CONSTELLATION. Du 14 février au 10 mai 2015 
Les photos des œuvres et les textes  sont extraits des documents diffusés par le LAM 
Le portrait d’Aloïse Corbaz, Juin 1948. Photo : Alfred Bader. Archives de la collection de l’Art Brut à Lausanne.






 Cloisoné de Théatre 1950-1951                                                                                           
Crayons de couleurs, craie grasse, fil cousu sur papier                                                       





mardi 13 janvier 2015

Sonia Delaunay



Photo réalisée par Jean Philippe Charbonnier, Gamma-Rapho, 1976

Artiste russe née en Ukraine en novembre 1885.

Sonia s'appelle alors Sarah Stern. Elle vit dans un milieu très pauvre.
Son père Elia Stern est ouvrier dans une fabrique de clous. Sa mère Hanna, ses 4 frères et sœurs se couvrent de haillons pour se réchauffer.

Très tôt, Sarah est adoptée par son oncle Henri Terk (frère de sa mère). Il est marié à la nièce du célèbre banquier Zack.

Très vite, il devient avocat de la banque et fait fortune. Lui et sa femme ne peuvent pas avoir d’enfants.

Puisqu'elle change de vie, elle change aussi de prénom. Sarah devient Sophie, puis Sophia, puis Sonia, prénom qui lui restera.

Chez l'oncle Henri, Sonia est impressionnée par tant de richesses. Ce père adoptif va très vite s'apercevoir qu'elle a une attirance pour le dessin et l'initie à L'art. Dans cette maison qui ressemble à un petit musée, la petite fille se promène de pièce en pièce. Henri décrit les tableaux : un portrait de Marocain, un paysage d'Amsterdam sous la pluie... Sonia rêve déjà de peinture.

Les années passent dans cet espace de luxe, tout l'attire, elle sent une fièvre créatrice monter en elle.

Elle est éduquée par des gouvernantes, une Allemande, une Anglaise et une Française. Grâce à leur enseignement, elle lit Goethe, Shakespeare et Voltaire à 9 ans.

À 13 ans, le dessin est devenu sa passion. Elle s'exerce en coloriant des fleurs ou les manèges d'une fête foraine. Elle peint des végétaux et des arabesques, elle mélange les couleurs, recherche les effets de transparence. Des essais qui la conduisent, au printemps, à réaliser un habit turc à partir de morceaux de tissu qu'elle a peints elle-même.

À 18 ans, elle quitte le lycée. Ses parents lui proposent de partir pour l'Allemagne où elle peut suivre des cours académiques de peinture auprès de l'artiste Schmidt-Reutter. À Berlin, elle rencontre Alexandre Smirnov, un jeune Russe qui étudie la littérature. Ils partiront ensemble à Paris.

Sonia s'installe Boulevard du Port-Royal et s'inscrit à l'académie de la Palette. L'enseignement la déçoit. Pourtant elle continue d'étudier auprès du graveur Rudolf Grossmann, chez qui elle rencontre le collectionneur Wilhelm Uhde.

C'est une relation platonique qui s'installe entre eux. Lui étant homosexuel ne voit en elle qu'une sœur, elle l'aime d'amitié. Chez lui, elle découvre des toiles de Dufy, Derain, Vlaminck, Braque, Picasso.

En 1908, elle retourne à Saint-Pétersbourg, mais l'ambiance familiale est pesante. Pour défier leurs familles respectives, Wilhelm et Sonia contractent un mariage blanc.

C'est en 1909, qu'elle rencontre pour la première fois Robert Delaunay. Leur deuxième rencontre sera décisive. Elle est fascinée par sa peinture. Ils ont 23 ans tous les deux. Elle divorce puis épouse Robert Delaunay.

En 1911, elle accouche d'un petit garçon, (Charles) sa première œuvre abstraite sera une couverture de bébé.

Longtemps, ils vont travailler ensemble. Pour les époux Delaunay, il s'agit de décomposer les images en plan géométrique et d'élaborer des motifs circulaires qui semblent être de véritables tourbillons. Robert travaille sans relâche et petit à petit, Sonia abandonne le chevalet. Elle veut exister autrement. Elle détourne les ouvrages de dame pour en faire des œuvres d'art. Elle veut mélanger les disciplines, collaborer avec d'autres créateurs et coûte que coûte, souhaite faire descendre l'art dans la rue.

En 1914, Robert Delaunay est réformé, ils partent vivre à Lisbonne, c'est le début d'une intense période créatrice. Tous les supports sont bons : coussins, bijoux, boîtes, chaussures, tentures, robes, poèmes…

De retour à Paris en 1921, elle ouvre un magasin et atelier de couture. Les réalisations se multiplient.

En 1937, les époux Delaunay réalisent des décors pour l'exposition universelle. Le talent du couple est reconnu.

1941, Robert Delaunay est atteint d'un cancer, il meurt à Montpellier le 25 octobre de cette même année. Jusqu'à sa mort, elle ne cessera de faire connaître le travail de Robert tout en continuant son œuvre.

Jusqu'à la fin, elle crée : des vêtements, des vitraux, des gravures, des costumes de ballets, des cartons pour les tapisseries d'Aubusson.

Elle s'éteint le 5 décembre 1979, à 94 ans. Elle rejoint son bien-aimé au cimetière de Gambais, en Île-de-France.
Merci au musée d'Art Moderne de la ville de Paris pour cette très belle exposition : Sonia Delaunay. Les couleurs de L'abstraction du 17 octobre 2014 au 22 février 2015. Textes et photos, extrait des revues Femme Actuelle, Télérama et des documents diffusés par les musées de la ville de Paris.


Coffret 1913
Huile sur bois, 20 X 36 X 24,5


 Couverture de Berceau 1911
Manteau crée vers 1924, pour l'actrice américaine Gloria Swanson
Tissus cousu sur toile 82 x 111


Gouache préparatoire de la fresque " Portugal" 1937
34 x 92


Reliure de la revue Der Sturm, 1913
Papiers collés sur carton 32 X 43


 Sonia Delaunay dans sa "robe simultanée",
1913 Robes simultanées, 

1925 Patchwork de tissus 3 femmes, formes, couleurs,



lundi 14 octobre 2013

Hélice Terrestre  de l'Orbière


C'est dans les années 60 que le sculpteur polonais, Jacques Warminski (1946-1996) découvre ces vieilles demeures troglodytiques.
Passionné par le monde souterrain, il décide de redonner vie à ce lieu, laissé à l'abandon.

Il creuse le sol, taille le tuffeau, moule le béton qu'il importe en surface sur une partie du lieu. 

Il espère qu'un jour, le visiteur pourra s'asseoir, se coucher, se rouler, manger sur l'architecture de ce labyrinthe aux formes incurvées. 

L'esprit vagabonde à son gré, dans la caverne de la terre, l'espace sonore, les courbes et les volumes.

Cette oeuvre monumentale enfouie au creux de cette vallée de l'Anjou, est devenue aujourd'hui un  espace d'art plastique permanent: http://heliceterrestre.canalblog.com
              














vendredi 23 août 2013

Suite d'éclats


Dans le cadre du "Voyage à Nantes" , la galerie le Hangar à Bananes, présente l'exposition "Suite d'éclats", installée pour tout l'été comme un parcours, voire même un labyrinthe, et mise en scène par Félice Varini .

Il agit en sa qualité d'artiste sur la réalité physique de l'espace ou celle de l'architecture.

Des fragments peints s'assemblent pour former une géométrie qui s'impose au regard .

Un parcours très ludique!

 
















jeudi 22 août 2013

Jardin des Plantes de Nantes

C'est dans le cadre de Nantes, capitale ville verte de l'Europe, que Claude Ponti, auteur et illustrateur de livres pour enfants a donné vie à son univers onirique:

Un banc géant, une poire souriante, une colonie de totems-oiseaux, un énorme poussin endormi, et d'autres créations insolites....

Une très jolie promenade d'été!